En opposition d'une part aux approches cognitivistes qui réduisent souvent la création intellectuelle aux heureux accidents de la vie mentale d'un individu isolé laissé à ses propres cogitations et, d'autre part, aux approches sociologiques qui conçoivent la création comme le résultant de la confluence de certaines conditions sociales et culturelles, l'auteur esquisse, dans cet article, à travers un cas concret -celui de l'invention, au 14e siècle, de la deuxième inconnue en algèbre- une perspective épistémologique dans laquelle la création mathématique apparaît comme un mouvement de pensée qui fait son chemin à travers des concepts historico-culturels déjà en place et qui vient déchirer, selon les modes de la rationalité mathématique qui abrite l'acte de création, les limites que cette rationalité s'était imposée elle-même. L'auteur met en évidence, dans le cas étudié, le rôle de la fonction sémiotique dans le déchirement de l'espace conceptuel de l'algèbre à une inconnue. Des termes clés issus du langage courant s'infiltrent dans l'univers du langage algébrique non-symbolique de l'époque et parviennent à acquièrent des nouveaux sens (des "sens savants") selon les possibilités de représentation qu'offre la culture du Trecento.
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