La notion d’énoncé contingent pour caractériser des énoncés qui sont « parfois vrais parfois faux », mise
en lumière par Durand-Guerrier (1999), reste absente du vocabulaire de la classe de mathématiques. Pourtant, de tels
énoncés sont bien utilisés en classe, mais souvent pour institutionnaliser la « quantification universelle implicite ».
Cet article invite à questionner ce choix en proposant un cadre théorique qui donne un statut à de tels énoncés, et à
ne pas fermer trop vite la porte aux énoncés contingents dans la classe de mathématiques. Nous montrerons en effet
comment les énoncés contingents peuvent permettre de travailler des compétences notionnelles, des compétences
heuristiques, et des compétences logiques, dans le cadre ordinaire de la classe ainsi qu’en formation.
Logique, énoncés contingents, raisonnement, quantification, enseignement secondaire, formation des
enseignants.