Avant de perdre les nombres dans l'algèbre, où ils n'existent plus, les hommes les avaient adoptés comme compagnons de tous les jours dans leurs rapports avec le monde, et surtout les rapports commerciaux. Les riches marchands italiens du XIVe siècle avaient besoin de maîtres d'arithmétique pour leurs rejetons et leurs employés, alors que le commun des mortels comptait aux jetons.
C'est de cette tradition que proviennent de nombreux ouvrages sur les nombres et le calcul, publiés à Lyon à partir de 1500, à la croisée des grandes routes marchandes entre le Nord et le Sud, à l'époque où naît l'imprimerie. On citera bien sûr Etienne de la Roche et Jacques Peletier du Mans, mais aussi des auteurs moins connus comme Antoine Cathalan ou Pierre de Savonnes, arithméticiens et pédagogues du XVIe siècle. Le parcours de leurs livres réserve quelques surprises : quel est le nombre le plus digne et le plus parfait après un ? Que sont les nombres "routs", les comptes aux "gectz" ? Plusieurs exemples de problèmes classiques sont donnés : courses de prêtres, héritages disproportionnés, tri de Chrétiens lorsqu'ils sont mélangés à des Turcs, malheurs des honnêtes jeunes filles sur la route du marché, méthodes abracadabrantes des avocats amnésiques, etc.
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