En nous intéressant au contexte d’apprentissage des élèves allophones migrants, scolarisés en unité
pédagogique, nous avons un effet de loupe sur les obstacles langagiers rencontrés par des élèves, peu francophones,
et les leviers trouvés par les équipes éducatives qui choisissent la co-intervention français-mathématiques. Nous
étudions ici d’une part les apports professionnels de la co-intervention et de l’interdisciplinarité, et d’autre part, les
modalités pédagogiques pour faciliter l’apprentissage en français langue seconde. Notre analyse s’appuie sur les
discours et les représentations de six enseignants, interviewés sur leur expérience de co-intervention au collège. La
synthèse est restituée à travers les axes suivants : l’opérationnalité de la co-intervention, l’analyse des besoins et le
traitement de la dimension langagière et, in fine, l’évolution des postures d’enseignants en classe ordinaire.