2 - De l'apprentissage du Braille au dessin des graphes de Feynman.

Blossier Benoît
Dans cet article l'auteur dégage, à la lumière de son expérience d'élève déficient visuel qu'il décrit par le menu, quelques éléments qui facilitent à ses yeux non seulement la compréhension par les élèves malvoyants des notions de mathématiques vues en classe, s'ils ont la possibilité d'évoluer en milieu scolaire ordinaire, mais aussi leur parcours académique en général. En primaire et au collège il s'agit de gérer en bonne intelligence avec les professeurs le quotidien des cours et d'apprendre à être relativement autonome. Au lycée il est pratiquement indispensable d'établir un lien de confiance avec les membres importants de l'équipe pédagogique; ceux-ci doivent servir de guides, certes à distance respectable, au cheminement intellectuel de l'élève et ont la responsabilité, si ce dernier ne bénéficie pas d'un contexte familial suffisamment favorable, de lui fournir les moyens informatifs, techniques et cognitifs d'anticiper l'avenir pour qu'il ne s'engage à aucun moment dans une filière qui s'avérerait être trop difficile à cause de son handicap. Enfin, dans le supérieur, si l'élève est dans l'incapacité physiologique d'être autonome dans sa prise de notes, poursuivre de longues études scientifiques est presque une gageure.

Auteur(s) :

Blossier Benoît

Publié le 10 janvier 2024
Mis à jour le 10 janvier 2024